Pendule en bronze ciselé et doré. Le mouvement est pris dans une borne en forme de colonne tronquée et cannelée. Le cadran dans un entourage de feuillages et fleurs. Base oblongue à extrémités arrondies et ressaut central orné d'une frise de piastres et d'un trophée de musique. La borne est encadrée de deux motifs d'oiseaux, fleurs, carquois et torche enflammée. Elle pose sur huit petits pieds toupie à canaux et moulures de perles. Le mouvement signé de Poupin à Paris est numéroté 256 et muni d'une suspension à fil. Elle est signée de Matifat et datée 1848 sous la base. Elle est également signée de H. Picard.L'un des fondeurs d'art les plus en vue à Paris au milieu du XIXe siècle, Charles Stanislas Matifat (1820-après 1875) fut élève de l'orfèvre Antoine Vechte. Vers 1840, il succède à son père à la direction de l'entreprise familiale fondée en 1820, 9 rue de la Perle, à Paris. Exposant à l'Exposition Nationale de l'Industrie de 1849, il se voit décerner une médaille d'argent. En 1851, à l'ExpositionUniverselle de Londres au Crystal Palace, il expose, des «pendules, chandeliers et plusieurs articles de bronze».En dehors de sa production de vases, lustres, fontaines et d'autres objets de petite taille, Matifat a également eu une activité de fondeur monumental. Il est l'auteur de la statue du général Daumesnil (1873) à Vincennes; de la fontaine de l'Observatoire à Paris figurant les Quatre parties du monde de Carpeaux ainsi que de plusieurs des lampadaires du grand escalier de l'Opéra de Charles Garnier à Paris.Une photo de son stand à l'exposition de 1851 montre une pendule du même modèle que celle que nous présentons.Henri Picard, bronzier et doreur renommé ayant exercé à Paris de 1831 à 1884 au 6 rue Jarente et plus tard 10 rue de la Perle. Ayant travaillé pour Napoléon III, il est connu pour sa production de haute qualité.Le musée du Louvre conserve une paire de candélabres issue de son atelier.