Ancienne statuette Téké, Congo, Seconde moitié du XXème siècle ou antérieur

Dimensions hors socle : 19 x 6 cm
Dimensions avec socle : 21.5 x 6.5 cm
Origine : Congo
Culture : Téké
Ancienneté : Seconde moitié du XXème siècle ou antérieur
Matière : Bois
Poids de l'ensemble : 172 g
Provenance : Ancienne collection privée
État : Importante fentes à signaler dues à l'ancienneté de la pièce.
Belle patine couleur miel


La statuette représente un homme au corps ébauché campé sur des jambes courtes à demi-fléchies. Le corps est en forme de tonneau, les bras simplement suggérés par incision et marquage au fer. Le cou
est cylindrique et accueille un large visage. Celui-ci se caractérise par des yeux en amande encadrant un petit nez épaté. La bouche fine aux lèvres entrouvertes esquisse un rictus. Le marquage au
fer est utilisé sur le visage pour suggérer les sourcils ainsi que les deux scarifications rituelles en forme de croix présentes sur les joues. Ce procédé de marquage est également utilisé pour
représenter la chevelure et le collier de barbe. Les oreilles sont petites en forme de flèche. Le visage s'inscrit dans une symétrie parfaite, le front se trouvant à l'aplomb quasi
parfait du menton.


Les Tékés occupent un espace culturel s'étendant sur les territoires de la République du Congo, une partie de l'Ouest de la République Démocratique du Congo ainsi que l'Est du Gabon. Dans l'ancien et
vaste territoire que constituait le royaume du Kongo, cohabitaient de nombreux peuples dont les Tékés. Le royaume Téké avait à sa tête un chef suprême, Onko'o, qui était entouré de dignitaires
héréditaires et partageait le pouvoir avec ses grands feudataires, choisis selon un ordre matriarcal. Aussi grand qu'était le royaume, celui-ci était dépourvu de divisions claniques, le principe
d'organisation majeure étant la chefferie.
Dans l'ancien royaume Tyo et dans tous ses villages, on reconnaissait un être suprême nommé Njame, considéré comme créateur. Les Tékés considèrent que Njame est trop éloigné, aussi s'adressent-ils
aux intermédiaires qui sont très souvent les ancêtres, toujours présents aux côtés des vivants. Ils accordent également une grande importance aux esprits de la nature. Le culte voués aux esprits
qu'ils soient ancestraux ou issus des croyances animistes, se déroule dans des sanctuaires appropriés, dans la plupart des cas des lieux considérés comme mystérieux.