Angleterre/Pays-Bas, vers 1650-1660 Rare miniature à transformations Jeune femme en robe rose à col de dentelle blanche, tour du cou en grosses perles, et ses tenues de déguisement Huile sur cuivre, avec 11 plaques de mica peintes (petits accidents) dans sa boite d’origine en cuir gaufré à décor de raies et de fleurs, intérieur garni de soie verte, ovale 7 x 6 cm (usures). Rare « miniature à transformations » du XVIIe siècle, formé d’une boîte présentant d’un côté un portrait fixe de jeune femme et de l’autre 11 plaques de mica qui permettent de la costumer ou de la travestir. Ces boîtes à portraits, exécutées en Angleterre et aux Pays-Bas, pour une clientèle princière ou de très haut rang [certains représenteraient Henriette de France (1609-1669) épouse du roi Charles I d’Angleterre], sont aujourd’hui connues en un très petit nombre, moins d’une cinquantaine répertoriés (en France, un au musée des Arts décoratifs de Paris, un au musée Carnavalet, un autre dans la collection Hermès). Notre exemplaire est très proche de ceux conservés, l’un au musée de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg (inv. 0272), l’autre au Colonial Williamsburg Museum, Virginie qui comprend 16 micas peints dans les mêmes couleurs à dominantes vertes. Le mica, transparent quand il est taillé en fines lamelles, permet, comme un calque, un jeu de juxtaposition de différents costumes (ici reine, nonne, homme moustachu à chapka etc.) ; mais il est très cassant, c’est pourquoi il en subsiste si peu de nos jours.