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LOT 23 CHINE Epoque KANGXI (1662 1722)

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Tessier & Sarrou et Associés

亚洲艺术

Tessier & Sarrou et Associés

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CHINE Epoque KANGXI (1662 1722)
■ Cloche rituelle bianzhong en bronze doré, à décor en relief de deux dragons à cinq griffes, les écailles finement ciselées, en vol au-dessus de vagues écumantes à la poursuite de la perle enflammée, alternant avec deux cartouches rectangulaires, l'un renfermant l'inscription Huang Zhong, l'autre l'inscription Kang Xi Bing Shen Nian Zhi correspondant à la date 1716. En partie inférieure une frise de disques et de nuées stylisées, en partie supérieure un bandeau de nuages, la poignée figurant deux dragons accolés, se tenant campés sur leurs pattes, ouvrant la gueule pour découvrir des crocs acérés, leur front surmonté de deux fines cornes torsadées.
H. 21 cm.

Provenance: Famille de Semallé.

Référence: reproduite dans M. Paléologue, L'art chinois, Maison Quantin, Paris, 1887, p. 80

CHINA - KANGXI Period (1662 - 1722)
Ritual gilt bronze bianzhong bell, cast in high relief with two five-clawed dragons, their scales finely chiseled, chasing the flaming pearl above the waves, alterning with two rectangular panels inscribed Huang Zhong for one and Kang Xi Bing Shen Nian Zhi on the other, corresponding to 1716. On the lower part, a frieze of discs patterns and stylized clouds. On the upper part, another frieze of small clouds. The handle shaped as a pair of dragons, standing firmly on their legs, their open mouths revealing sharp fangs, two thinly twisted horns on their foreheads.

清康熙丙申年御制 铜鎏金交龙纽云龙纹“黄钟”编钟

Le Zhou Li, livre compilé entre 500 et 200 avant notre ère, durant la période des Royaumes Combattants, énumère huit matériaux pour les instruments en musique chinoise: métal, pierre, terre cuite, cuir, cordes, bois, double gourde et bambou. Parmi ces matériaux, la pierre et le métal occupent les places les plus importantes et au sein du métal, un seul instrument s'impose: la cloche bianzhong.

Les cloches bianzhong ne sont pas des instruments joués seuls, mais en carillon. Les ensembles retrouvés les plus anciens datent de la dynastie des Zhou de l'Ouest, soit environ 3000 avant J.-C., et comportent trois cloches. Des ensembles de neuf cloches datant de la période des Printemps et Automnes (770 - 403 av. J.-C.) ont également été retrouvés. Le plus grand ensemble mis à jour dans toute l'histoire de la Chine est celui de la tombe de Zeng hou yi, soixante-cinq cloches, datées entre 777 et 733 av. J.-C.

Les carillons de bianzhong archaïques comportent un nombre indéfini de cloches, et ces cloches varient en dimensions. Les notes produites dépendent de la taille de la cloche: plus petite est la cloche, plus aigu est le son. Par ailleurs, chaque cloche produit deux sons différents, en fonction de l'endroit où elle est frappée, l'avant ou le côté. Il est ainsi possible d'obtenir une infinité de notes, différentes selon les carillons et les cloches employées.

Lorsque la dynastie Qing est établie en 1644 les nouveaux dirigeants décident de s'appuyer sur la musique afin d'asseoir leur domination de manière durable. Les empereurs étant mandchous, leurs coutumes diffèrent alors de celles de la majorité Han qui compose leur empire. Afin d'instaurer une dynastie harmonieuse, les empereurs encouragent une musique de cour raffinée inspirée de la musique Han, qu'ils décident de codifier afin de la diffuser dans un but d'unification de l'empire. Sous les règnes des empereurs Kangxi (1661-1722) Yongzheng (1722-1735) et Qianlong (1735-1796) une grande quantité d'instruments de musique de très grande qualité sont produits, et l'orchestre impérial compte alors plus de deux cent musiciens. Parmi les huit matériaux dans lesquels les instruments sont réalisés, le métal est à la fois le plus précieux et le plus résistant: les cloches bianzhong ont donc pu nous parvenir, contrairement aux instruments les plus fragiles, qui n'ont pas résisté aux outrages que le temps et les guerres ont pu leur causer.

En septembre 1713, l'empereur Kangxi ordonne de réunir au sein d'un collège à Beijing un ensemble de musiciens, techniciens et musicologues afin de fixer la gamme de la musique de l'empire. A la fin de l'année 1713, le Lu lü zheng yi,compilation contenant la nouvelle gamme, est publiée, l'empereur ayant fixé lui-même les tons qui la composent. Il s'agit du premier système musical officiellement établi dans l'empire de Chine. Cette gamme se compose de douze notes, qui rappellent les douze mois de l'année, auxquels viennent s'ajouter quatre bémols, soit seize notes au total. Les notes sont alternativement yang (principe mâle), pour les notes impaires, et yin (principe femelle) pour les notes paires.

Les archives historiques de la dynastie Qing, le Qing sho gao, rédigées entre 1914 et 1927, indiquent que les carillons bianzhong sont à partir de cette date fixés à seize cloches. De la plus grave à la plus aigue, les cloches suivent l'ordre Huangzhong, dalu, taicu, jiazhong, guxi, zhonglu, ruibin, lingzhong, yize, nanlu, wuyi, wuyi et yingzhong, auxquelles viennent s'ajouter les bémols pei yize, pei nanlu, pei wuyi et pei yingzhong.

Contrairement aux cloches bianzhong archaiques, à partir du règne de Kangxi toutes les cloches d'un carillon sont de la même taille, la note étant déterminée par l'épaisseur et le poids de chaque cloche. La cloche est fondue puis ciselée à la main avant d'être dorée, afin d'obtenir un ton précis. Cette note est inchangée selon l'endroit où la cloche est frappée: chaque cloche ne produit qu'une note pure.

La cloche bianzhong présentée dans notre vente porte l'inscription Huangzhong (黃鍾): elle correspond donc à la première note de la gamme, équivalent à notre do, et se rattache au principe yang, mâle et puissant. La note huangzhong est non seulement la base de la gamme et de l'harmonique chinoise, mais elle est aussi le principe fondateur de la musique: huangzhong génère les autres notes, et ainsi toute la musique. Il s'agit de la note la plus importante, et chaque rituel impérial commence par cette note, qui attire chance et félicité.

Au sein de la cour des Qing, la musique joue un rôle prépondérant: les musiciens accompagnent les rituels calendaires, les réceptions officielles mais aussi les banquets et anniversaires. Selon les cérémonies, les type d'instruments employés ne sont pas les mêmes. Les carillons bianzhong comportent ainsi toujours seize cloches, mais qui peuvent varier en taille selon l'endroit où elles sont jouées et à quelle occasion. Il existe des carillons de grandes cloches, des carillons de cloches moyennes et carillons de petites cloches. Elles peuvent être ornées de dragons à la poursuite de la perle enflammée parmi les nuées, ou d'un motifs plus géométrique de trigrammes ba gua.

Les carillons de grandes bianzhong étaient utilisés pour les cérémonies situées en extérieur, comme les cérémonies militaires, calendaires ou les réceptions d'ambassadeurs. Les cloches de ce carillon mesurent environ trente centimètres de haut pour dix-sept centimètres de diamètre. Plusieurs peintures conservées au musée de la Cité Interdite à Beijing illustrent cet usage.

On peut voir un carillon de bianzhong ainsi qu'un carillon de pierres sonores de chaque coté de la tente impériale sur la peinture Banquet impérial au jardin de Wanshu par Giuseppe Castiglione (Lang Shining) (n° inventaire) Il s'agit d'une cérémonie précédant un banquet afin de célébrer une victoire militaire, lors de la campagne de 1755-1757 de Qianlong visant à annexer un royaume nomade et pacifier les frontières de l'empire. On peut également observer des carillons de bianzhong dans les peintures "Ping ding hui jiang jiao qin ni yi zhan tu ce" ref. oooo6335-9/10 et "Wan shu yuan ci yan tu" ref. 00006275.

Les carillons de petites bianzhong étaient exactement deux fois plus petits que les grandes: chaque cloche mesure quinze centimètres de haut pour un diamètre de huit centimètres. Les occasions durant lesquelles on utilisait ces bianzhong se déroulaient en intérieur, en plus petit comité.

Enfin, il existait une taille intermédiaire, des carillons de bianzhong de taille moyenne, chaque cloche mesurant vingt et un centimètres de hauteur pour un diamètre de douze centimètres. La fonction précise des bianzhong de taille moyenne n'a jusqu'à présent pas été définie: on suppose qu'elles étaient utilisées dans le cadre de rites très spécifiques et moins récurrents que ceux utilisant les autres bianzhong. Ces cloches de taille moyenne sont de fait bien plus rares que celles des deux autres dimensions: seuls deux carillons complets sont conservés au musée de la Cité Interdite à Beijing.

La cloche que nous présentons est donc exceptionnelle à plus d'un titre. L'inscription Kang Xi Bing Shen Nian Zhi ciselée sur l'un de ses côtés correspond la date 1716, ce qui nous indique qu'elle a été produite peu de temps après la refonte de la gamme tonale chinoise par Kangxi. Il s'agit du sommet de la production d'instruments de musique lors de la dynastie Qing, lorsque les ateliers impériaux s'attellent à produire des instruments de grande qualité afin de promouvoir la nouvelle gamme décidée par l'empereur. La richesse et la finesse de la ciselure de la cloche en témoignent: le décor est somptueux. La partie supérieure est ornée d'un dragon à deux têtes, symbole impérial, le corps musculeux fermement campé sur des pattes griffues, et sert à suspendre l'instrument sur le châssis de bois. Le corps de la cloche s'organise en trois registres: la partie supérieure ornée de nuages stylisés, la partie inférieure reprenant le même motif et alternant avec des médaillons ronds, où l'on vient frapper la cloche afin de produire la note. Entre les deux, le corps du dragon à la poursuite de la perle enflammée se déploie parmi les nuées, faisant scintiller ses écailles finement ciselées.

La seconde inscription indique Huangzhong: la cloche correspond à la première note de la gamme, celle qui génère toutes les autres et fait vibrer les harmoniques de la musique de cour sous les Qing. Les dimensions de la cloche en font de plus un exemplaire rarissime, et extrêmement bien conservé, d'un instrument essentiel aux bon déroulement des rites à la cour de Kangxi.

Cette cloche bianzhong n'a été publiée qu'à une occasion, dans l'ouvrage de M. Paléologue " L'Art Chinois", en 1887 et n'a jusqu'à présent jamais été présentée en vente. Gardés par la famille de Semallé, les dragons impériaux attendaient patiemment d'être redécouverts pour faire à nouveau jaillir la note huangzhong.


The Zhou Li, compiled between 500 and 200 BC, during the Warring States period, lists eight materials for Chinese musical instruments: metal, stone, terracotta, leather, cords, wood, gourd and bamboo. Amongst these materials, stone and metal appear as the most important ones, and among metal, one instruments rises above the others: the bianzhong bell.

Bianzhong bells are not played alone, but as a carillon. The most ancient sets of bianzhong date back to the Western Zhou dynasty (3000 BC) and comprise three bells. Sets of nine bells have also been found dating back to the Spring and Autumn period (770-403 BC). The biggest set ever excavated in the whole history of China was the one from Zeng Hou Yi tomb, sixty-five bells dated between 777 and 733 BC.

Archaic bianzhong carillons hold an indefinite number of bells, and these bells vary in size. The note depends on the size of the bell: the smaller, the higher the sound. Moreover, each bell can produce two different sounds, depending on where the body of the bell is hit, side or front. It is then possible to achieve an infinity of notes, depending on the bells in the carillon and the way they are hit.

When the Qing Dynasty is established in 1644, new rulers decide to lean on music to establish their domination in a stable way. New emperors being mandchu, their customs differ from the ones of the Han majority of the empire. In order to install a harmonious dynasty, emperors encourage a refined court music, inspired from Han music. They decide to codify it in order to give the empire a sense of unity. Under the rule of emperors Kangxi (1661-1722), Yongzheng (1722-1735) and Qianlong (1735-1796), a great quantity of high quality music instruments is made, and the Imperial orchestra amounts to more than 200 musicians. Among the eight materials in which instruments can be made, metal is both the most precious and the most solid: bianzhong bells could reach our times, unlike more fragile instruments, unable to resist the fate of time and wars.

In September 1713, Kangxi commands to gather in Beijing a group of the most skilled musicians, technicians and musicologists in order the set the musical scale of the Empire. By the end of 1713, the Lu Lü Zheng Yi, compiling the research and the new scale is published, the emperor having decided himself of the notes making up that new scale. This scale is the very first one officially established in the China Empire. It is made of twelve notes, in reference to the twelve months of the year, plus four flat notes, making up a total of sixteen notes. Notes are alternatively yang (male principle) for the odds and yin (female principle) for the even notes.

The historical archives of Qing dynasty, the Qing Sho Gao, written between 1914 and 1927, state that from 1713, bianzhong carillons have a fixed set of 16 bells. From the lower note to the higher one, bells follow the order huangzhong, dalu, taicu, jiazhong, guxi, zhonglu, ruibin, lingzhong, yize, nanlu, wuyi and yingzhong, plus the flat tones pei yize, pei nanlu, pei wuyi and pei yingzhong.

Unlike the archaic bianzhong bells, all the bells from one carillon are of the same size. The note is determined by the thickness and the weight of the bell. Each bronze bell is smelted and hand chiseled before being gilded, in order to attain a precise note. This note does not change depending on the place where the bell is hit: each bell only produces one pure sound.

The bianzhong bell we are presenting bears the inscription huangzhong: it corresponds to the first note of the scale, and is a yang note, male and powerful. From huangzhong stems the Chinese scale and harmony, but also music itself. Huangzhong is considered as a founding principle of music, a note played at the beginning of each ritual in order to attract good fortune and blessings.

In Qing court, music plays a major role: musicians support calendar rites, official receptions but also banquets and festivities. Depending on the ceremony, the musical instruments change. Bianzhong bells always have 16 bells, but the size of these 16 bells can vary according to the place and type of rite. There are carillons of large bells, medium bells and small bells. The bells can be ornate with two types of patterns: dragons chasing the flaming pearl among swirls of clouds or ba gua trigrams.

Carillons of large bianzhong were used for outside ceremonies, such as military gatherings, calendar rites or ambassadors receptions. The bells on the carillon are all 30 cm high and 17 cm wide. Several paintings in the Forbidden City Museum of Beijing illustrate this use. A bianzhong carillon can be seen in Giuseppe Castiglione's painting « Imperial banquet at Wanshu garden »: during a military ceremony to celebrate a victory, musicians with a carillon of chiming stones and a bianzhong carillon are posted on each side of the imperial tent. Bianzhong carillons can also be seen in painting depicting other events, such as in« Ping ding hui Jiang jiao Qin ni yi than tu ce » (ref.00006335-9/10) and « Wan shu yuan ci Yan tu » (ref.00006275).
Small bianzhong carillons were exactly half the size of large ones: each bell is 15 cm high and 8 cm wide.
Such bianzhong were used in court for inside ceremonies, slightly less formal, and with less attendants.

Finally, medium sized carillons also existed, each bell being 21 cm high and 12 cm wide. The exact use of these bianzhong is yet to be revealed, but it is supposed that they were used in very specific rites, less frequent than the ones using large or small bianzhong. Medium bianzhong are then a lot less frequently discovered than the other ones: only two complete sets of medium bianzhong are to be found in the Forbidden City Museum in Beijing.

The bell we present is exceptional for several reasons.

The inscription Kang Xi Bing Shen Nian Zhi chiseled on one side corresponds to 1716. It reveals that the bell was made shortly after Kangxi's decision to set a new formal musical scale. It marks the exact moment when imperial workshops where at their peak: they made refined new instruments for the imperial court in order to promote the new Chinese musical scale. The magnificent and highly detailed chiseling of the bell speaks for itself: this bianzhong is truly a superb example of Kangxi refinement. A two-faced dragon stands on top of the bell, its muscular body firmly standing on clawed legs, used to hang the bell from the wooden frame. The body of the bell is divided in three registers: the upper one holds a pattern of stylized clouds, so does the lower one, with added perfectly round medallions, where the bell is hit to produce the sound. In between, the dragon's bodies chasing the pearl among swirls of clouds unfurl, revealing glistening scales chiseled to perfection.

The second inscription reads huangzhong: the bell corresponds the very first note of the musical scale fixed by Kangxi himself, the note from which all other notes stem, that creates harmony in Qing court music and draws blessings upon the dynasty. The rare dimensions of this bianzhong make it an even more precious and extremely well preserved example of medium sized bianzhong.

This bell was only published once, in M. Paléologue « L'Art Chinois », written in 1887, and never before has it been offered to public auction. Garded by the Semallé family, imperial dragons were patiently waiting to be rediscovered to roar and make us hear the huangzhong note again.


金声玉振,以祀天神
清康熙丙申年御制铜鎏金交龙纽云龙纹“黄钟”编钟赏析
马晓霞

自周公治礼作乐,儒家倡行礼乐教化以来,中国历代王朝无不孜孜以求礼乐制度的完备,以期感神明、重声威。
《周礼·春官》首定“八音”,将乐器分为金、石、土、革、丝、木、匏、竹八个大类,而编钟,则是金属类乐器中最重要的一种,是谓“金石之音”,正如朱熹在《孟子集注》中所述:“八音之中,金石为重,故特为众音之纲纪。”据文献记载和考古出土文物,西周时已有三枚一组的编钟,春秋晚期的编钟多为九枚一组,而战国时期的曾侯乙编钟则多达一套65枚,其音列之充实、音频之准确,堪称中国古代编钟之最。
满族入主中原之后,为争取广大汉族士庶的民心,更长久致力于完善礼乐制度和国家雅乐乐器。康雍乾三朝,制作用于祭祀和典礼乐器的数量极为可观,清宫造办处档案、《大清会典》等文献典籍中均有详细记录。具体而言,清代神乐署乐师逾200人,而乐器则按照八音分类,总计超过60余种,其规模远超过今日大型管弦乐队。令人遗憾的是,由于大部分乐器本身极易破损,加之清末战火劫掠,许多清宫乐器都没有保存下来,所幸编钟因其材质和存放管理较为集中而严格,得以相对完整地留存至今,让我们可以窥见当年清宫雅乐的盛况。
按《清史稿·乐志》所载:“编钟,范金为之,十六钟同虡……外形橢圆,大小同制,惟内高、内径、容积各不同。实体之薄厚,以次递增。”由此可知,清代编钟与先秦时期编钟的最大区别在于,16件编钟为一套已成定制,而且每件编钟大小基本一致,声音的清浊高低是由钟壁的厚薄和钟体重量来决定,与先秦时小钟发高音、大钟发低音的情况完全不同。此外,由于清代编钟鼓状平口的形制,因此在演奏时,无论从哪一个角度敲击,发出的乐声都是同一音域,与先秦合瓦形编钟可从正位和侧位敲击出两个具有三度差别的声音,又有不同。
至于为何必须是16枚一套,考察文献,不难得知,这是为了“各应律吕”的缘故。中国古代乐律以12个固定音阶对应一年12月,由低至高,分别名为:黄钟、大吕、太簇、夹钟、姑洗、仲吕、蕤宾、林钟、夷则、南吕、无射、应钟,再加上4个高八度清音,共为16音阶。康熙五十二年后,以4个倍律(低音),即倍夷则、倍南吕、倍无射和倍应钟以替代前朝沿用的4个清音。这16个音阶中,阴阳各占其八,奇数为阳律,偶数为阴吕,故而合称为“律吕”,这也正是古代儿童启蒙课本《千字文》中“律吕调阳”的由来。
而“黄钟”,正是六阳律中的第一律,是十二律的基准。所以《周礼·春官》确定祭祀之礼时有云:“乃奏黄钟,歌大吕,舞云门,以祀天神。”《国语·周语》亦有云:“黄钟,所以宣养六气、九德也。”《清史稿·乐志》中更多次提到:“ 十二律吕皆生于黄钟” “黄钟为声气之元、万物之母,郊庙、朝廷用之吉,否则凶。”
查看目前拍卖及各大博物馆馆藏清宫编钟实物,不难发现,绝大部分编钟均制作于康熙五十二年(1713年)后,可以说康熙五十二年及其之后,是满族入关后制造宫廷乐器的第一个高峰。究其原因,可参看《清圣祖实录》的记载:康熙五十二年九月,“谕和硕诚亲王胤祉等,修辑律吕算法诸书,著于蒙养斋立馆,并考定坛庙宫殿乐器。”同年,《律吕正义》成书,康熙帝亲自审定古今音律尺度,制十二正律以和八音,确定黄钟音高,自此,一套完整的清宫律吕制度得以确立,为大量制造乐器奠定了理论基础。
随后,康熙帝传谕苏州织造李煦及江宁织造曹颙,命他们备办制造乐器所需材料,并令通晓律吕之人和善做乐器的工匠入京,正式开始大规模制造宫廷乐器。据清宫造办处档案记载:“康熙五十四年,造奉先殿乐器;五十五年,造祈谷坛金钟十六、玉磬十六……”而本次拍卖的康熙丙申年款云龙纹“黄钟”编钟,正是制作于这一时期。
目前已知的清宫编钟,除去不同铸造时期导致的细微尺寸差别之外,共有大中小三种规格。大编钟数量最大,也最常见,钟体通高在30-32厘米之间,底口外径在17-17.4厘米之间,有云龙纹和八卦纹两种纹饰,后者略大一圈,为重要朝会、郊庙祭祀所用。小编钟整体按大编钟尺寸减半,通高15厘米,底口外径8厘米左右,这种编钟和小编磬、小特磬一样,是整套规格缩小的中和韶乐,为清代宫殿室内奏乐所用。最为少见的是尺寸介于两者之间的中型编钟,目前所知仅有两套,分别为康熙五十四年和康熙五十五年款,现存故宫博物院,均为云龙纹,通高21厘米,底口外径12厘米左右。本次拍卖的此件编钟,正是这种稀见的中型编钟。
此枚编钟以铜铸鎏金,中空鼓腹,下口平齐,造型优美,顶饰交龙纽,龙背拱起成孔用以穿系。两道弦纹把钟体纹饰分为三部分:上层饰如意云纹,舒卷流动;中部以海水云纹铺地,双龙腾跃其间,竞逐宝珠,龙身鳞片极为细致,龙首瞠目张口之势格外传神,双龙之间,一面铸阳文律名“黄钟”,一面铸“康熙丙申年制”;下部铸八个圆形音乳,以供敲击。编钟整体品相完好,除少许磨损之外,钟体金光辉映、富丽堂皇,云龙纹和字款亦利落分明,令人想见康熙时期宫廷雅乐奏响时,全套云龙纹编钟齐悬在金漆雕龙木架上的赫赫威仪。此编钟自Robert de Semallé (1849-1936) 先生于19世纪末收藏之后,曾见著于1887年出版的《中国艺术》一书(M.Paleologue著,80页),此后由家族世代庋藏至今,从未面世,至为珍罕。

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