VIERGE À L’ENFANT en ivoire sculpté en ronde-bosse. Assise, la Vierge serre contre elle l’Enfant endormi sur ses genoux dans un geste de tendresse; elle est vêtue d’une robe et d’un manteau dont un pan revient sur le devant des jambes. Allemagne du sud, attribuée à Ehrgott Bernhard Bendl (Baumgarten ?, vers 1660- Augsbourg, 1738), premier quart du XVIIIe siècle Hauteur : 9 cm Socle en bois noirci Quelques fissures et craquelures Ehrgott Bernhard Bendl est un artiste baroque issu d'une famille de sculpteurs établie à Augsbourg depuis au moins deux générations avant lui. Après un apprentissage au sein de l'atelier familial et un grand tour qui le mène à Prague, Vienne, Rome et Paris, il reçoit un certain nombre de commandes notamment de sculptures pour les piliers du couvent des Augustins d'Augsbourg, aujourd'hui conservées au Germanishes Nationalmuseum de Nuremberg, et également de personnages pour l'autel de la Vierge à la cathédrale de la même ville. Il est l'auteur de bien d'autres oeuvres réalisées pour des églises et monastère en Allemagne du sud et en Suisse. Il exerce également son art dans le travail de l'ivoire, du buis, de l'or et de l'argent. Il s'est fait ainsi une spécialité dans l'interprétation de petits sujets destinés à la dévotion privée à l'image de cette charmante Vierge à l'Enfant empreinte de tendresse. Plusieurs exemples sont connus reprenant ce même modèle: une dans la collection berlinoise Olbricht et une autre, disparue lors de la seconde Guerre mondiale, qui figurait au musée de Berlin. Le musée du Louvre en conserve une variante qui montre une Vierge allaitante (Inv. OA 87) et on trouve dans la collection Thyssen-Bornemisza une Vierge à l'Enfant endormi du même atelier attribuée prudemment au sculpteur de Dresde Paul Hermann (1673-1732). Il est admis à présent de donner à Ergott Bernhard Bendl la paternité de ce groupe de Vierges de petite dimensions, avoisinant toutes une dizaine de centimètres, en s'appuyant sur l'étude de 1972 du Professeur Christian Theuerkauff, reconnu comme le grand spécialiste des ivoires baroques. Exprimant un sentiment d'intimité, elles en commun un traitement semblable des visages et des mains comme celui encore archaïsant des drapés qui se cassent au sol à la manière du gothique tardif. OUVRAGES CONSULTÉS A. Radcliffe, M. Baker et M. Maek-Gérard, Renaissance and later sculpture with works of art in bronze, The Thyssen-Bornemisza Collection, Londres, 1992, cat.76, p 390-391; P. Malgouyres, Ivoires de la Renaissance et des Temps modernes, La collection du musée du Louvre, Paris, 2010, cat. 33, p 64.; Exposition Florence 2013, Diafane passioni. Avori barocchi dalle corti europee, Palzzo Pitti - Museo degli Argenti, E.D. Schmidt et M. Sframeli, cat. 91, pp. 266-267.Ouvrages consultés: A. Radcliffe, M. Baker et M. Maek-Gérard, Renaissance and later sculpture with works of art in bronze, The Thyssen-Bornemisza Collection, Londres, 1992, cat.76, p 390-391; Staatliche Museen zu Berlin. Dokumentation der Verluste, Stkulpturensammlung, VII, Skulpturen, Möbel, Berlin, 2006, p 64, cat.5421; P. Malgouyres, Ivoires de la Renaissance et des Temps modernes, La collection du musée du Louvre, Paris, 2010, cat. 33, p 64.; Exposition Florence 2013, Diafane passioni. Avori barocchi dalle corti europee, Palzzo Pitti - Museo degli Argenti, E.D. Schmidt et M. Sframeli, cat. 91, pp. 266-267.