LOT 41 Taddeo di BARTOLO (Sienne 1362/1363-1422)Sainte LuciePanneau...
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Taddeo di BARTOLO (Sienne 1362/1363-1422) Sainte Lucie Panneau de retable. Peinture à l’œuf et fond d’or sur un panneau de peuplier, une planche, non parqueté 34 x 23,7 cm avec moulure du cadre 29,1 x 19 cm panneau seul Saint Lucy, altarpiece panel, egg painting and gold background on poplar panel, one plank, non-craddled 41 x 31 cm - 16,1 x 12,2 in. PROVENANCE Probablement collection Alphonse Perin, peintre ; Collection François Alexandre Théodore Demanche (Reims 1796-Paris 1862) ; Toujours resté dans la famille Panneau au fil vertical enchâssé dans un cadre en bois au profil plat et non d’origine : au revers anciennes traces d’enduit et de peinture brune ; quelques galeries d’insectes non ouvertes. Fond d’or : restaurations. Surface picturale : usures, manques et accidents visibles. Sur le cadre en bois, ancienne étiquette portant l’inscription «Taddeo Bartoli» tracée à l’encre noire d’une écriture du XIXe siècle. Lucie, jeune vierge chrétienne du IVe siècle, voua sa vie aux pauvres et eut la gorge tranchée pour ne pas avoir consenti à adorer les idoles ; son nom dérive du latin «lux» «chemin de lumière» nous dit Jacques de Voragine dans la Légende Dorée, d’où la présence de la lampe allumée devenue son attribut. Elle est représentée ici presque de face, très légèrement tournée vers la droite ; un ample manteau vermillon doublé de jaune bordé d’un galon doré couvre sa tête et son corps et s’entrouvre sur sa robe bleue. Elle tient dans la main droite la palme du martyr et dans la gauche la lampe qui la caractérise. On attribuera à Taddeo di Bartolo la réalisation de cette Sainte Lucie dont c’est ici la première apparition. Après la césure de la Peste Noire de 1348 à Sienne, Taddeo, peintre majeur de la seconde moitié du XIVe siècle, renoue avec autorité et raffinement avec la tradition des grands maîtres du début du siècle ; la formation de son style reste éclectique et s’inscrit dans la lignée des grands prédécesseurs que furent les Lorenzetti et surtout Simone Martini et la «famille Memmi» : en témoigne une version quasi identique de leur Annonciation de 1333 (Offices) dans le retable que Taddeo signe et date 1409 (Sienne, Pinacoteca Nazionale n°131). En 1389, il est inscrit à l’Arte, corporation des peintres de Sienne et entre 1393 et 1403 il travaille à Gênes, Pise, San Gimignano et Pérouse. Ces déplacements en font un artiste itinérant réceptif à l’emprise stylistique des artistes locaux tout en diffusant l’influence siennoise dans ces différentes régions. Cette même année, en 1389, Taddeo signe le retable de Collegarli, bourgade entre Florence et Pise (vente Londres, Sotheby’s, 3-4 décembre 1997, lot 56 repr.), œuvre de jeunesse, la première d’une série qu’il réalisa à Pise entre 1390 et 1400 en particulier le retable de la famille Casassi (Casa Assi) pour le maître autel de l’église San Paolo all’Orto et celui de la famille Campigli-Sardi pour l’autel de la sacristie de l’église San Francesco, retables datés de 13951 ; en 1397 il peint les fresques de cette même sacristie. On replacera à cette même période l’exécution de notre sainte qui présente de fortes similitudes avec les personnages du retable Campigli-Sardi de San Francesco de Pise, en particulier les petits saints actuellement remontés en prédelle sous la Madone d’Humilité, (Budapest, Galerie Nationale) où l’on trouve une sainte Claire ; la confrontation entre cette dernière et la sainte Lucie parle d’elle-même, que ce soit l’attitude frontale, l’emprise volumétrique du corps qui se déploie sur toute la surface du panneau, le visage arrondi cerné d’ombre et l’expression du regard en coin. La reconstitution du retable présentée par G. Solberg en 2020 réunissait deux par deux et côte à côte les petits saints en pied peints sur des panneaux étroits et convexes formant les puissants contreforts arrondis et assujettissant les panneaux. Si les rapprochements stylistiques permettent de placer la sainte Lucie à la même époque que le retable franciscain de Pise, l’absence d’ornementation du fond d’or et le dessin de l’auréole, qui est différent, l’en exclut. HYPOTHÈSE DE DESTINATION L’origine de notre tableau n’est pas connue. Aucune trace de fixation n’est visible sur son pourtour permettant de savoir quel était son emplacement initial à l’intérieur d’un retable. Toutefois dans les descriptions anciennes du retable Campigli-Sardi, en particulier celle fournie par le père G. Della Valle2, il est indiqué qu’au revers du retable se trouvait une armoire aux reliques décorée. Della Valle s’exprime ainsi : «disegno [Taddeo di Bartolo] alcuni santini dipinti nelle colonnette, che con molti fiorami, e arzigogoli adornano questa tavola, al quale essendo stato aggiunte altre tavole dalla parte di dietro, se ne face un armadio di piu porte, adorne di figure al naturale di santi e di sante, come sono S. Ranieri, e S. Lorenzo e S. Stefano, e S. Torpé, designati con poco
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