LOT 43 MAÎTRE DU TRIPTYQUE SALOMON (actif en Zélande vers 1520)Ecce...
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MAÎTRE DU TRIPTYQUE SALOMON (actif en Zélande vers 1520) Ecce homo Panneau de chêne parqueté Restaurations anciennes Ecce homo, craddled oak panel, old restorations 57 x 52 cm - 22,4 x 20,5 in. Provenance Collection de Laurent Meeûs (1872-1950) Nous remercions le professeur Peter van der Brink d’avoir rapproché ce merveilleux panneau inédit d’un autre chef-d’œuvre, le triptyque avec l’Idolâtrie du roi Salomon, conservé au musée Mauristhuis à La Haye (ill. 1) par courrier électronique, sur photographie numérique le 12 février 2021. Ce triptyque1 a probablement été commandé en 1521 pour le mariage de Willem Simonz, seigneur de Stravenisse et Cromstrijem (1498-1557), et d’Adrianne van Duyveland. Zierikzee (1506-1545). Autour de cette œuvre, Max J. Friedländer détacha un petit groupe de peintures2, parmi lesquels deux panneaux passés en vente en 1895 à Rome, Sangiorgi, n°323. Depuis, les volets d’un retable de la Crucifixion, celle-ci étant sculptée au centre, au Musée royaux des beaux-arts de Bruxelles (donation Delporte en 1973, Inv. 8774) y ont été intégrés. Notre Ecce Homo rejoint ce petit corpus qui, à chaque fois, frappe par son originalité. Par les armoiries des commanditaires figurant sur le triptyque du Mauristhuis, on peut situer son auteur et sa réalisation en Zélande, c’est-à-dire la région où l’Escaut se jette dans la mer, alors qu’Anvers est situé plus en amont dans l’estuaire. D’où un mélange subtil d’influences qui font que l’artiste appartient au courant des peintres «extravagants» du maniérisme anversois, auquel s’ajoutent des aspects relevant des Pays-Bas du Nord et de Jérôme Bosch. Le charme unique de notre tableau tient à cette juxtaposition entre des figures raffinées et des détails prosaïques : à l’intérieur de la composition religieuse très sophistiquée, au coloris doux, avec deux espaces aux perspectives divergentes, surgissent des portraits typés comme ceux du second rang, cet extraordinaire homme moustachu au cheveux blancs et au physique presque actuel, ou encore celui qui nous regarde à droite, peut-être un autoportrait. Pour ce qui revient au milieu des maniériste anversois, on citera la façon d’incorporer des motifs architecturaux de la Renaissance italienne, certaines composantes proches de Jan de Beer, dans la figure de Pilate ou les armures dorées, la forme bulbaire de la colonne, des éléments qui rappellent Willem de Cock, le maître de 1518, le Pseudo-Bles (dans les bourreaux et le Christ de la flagellation à gauche, son sens du portrait). L’influence «nordique» renverrait à Cornelis Engelbrechtsz, mais ici avec une scénographie plus frontale, à la lumière cristalline sur les bâtiments au second plan, bien plus hollandaise que flamande, qu’on retrouvera au XVIIe siècle chez les peintres de vues de villes, et bien sûr à Hiëronimus Bosch, par sa composition de l’Ecce Homo du Städel Museum à Francfort (ill. 2), dans les trois figures au premier plan à droite4. Iconographie DU PANNEAU : On appelle Ecce Homo, la représentation de l’évangile selon saint Jean (19:5) où Ponce Pilate, gouverneur romain de Judée, présenta à la foule Jésus de Nazareth sortant du prétoire, après la flagellation, couronné d’épines et vêtu d’une cape, les mains entravées par une corde. Montage du panneau : Ce tableau est en bon état de conservation dans l’ensemble. L’étude du revers et en lumière rasante montre que le support en chêne n’est pas uniforme et que des incrustations en chêne de fil, très similaires au bois d’origine, ont été insérées, peut-être au moment où le panneau a été aminci. Celles-ci sont visibles sur la face, grâce à l’altération des matériaux de restauration : en bas à gauche (8,5 x 20,5 cm environ), en bas au centre (18 x 11cm environ), une en haut au centre (7 x 10 cm environ). Les restaurations extrêmement habiles sont altérées chromatiquement et légèrement débordantes. Un repeint noir couvre la partie supérieure dans une découpe chantournée correspondant au cadre actuel, mais l’original se continue sous le repeint. Un rapport de condition et des radiographies sont disponibles sur demande. 1. Catalogue de l’exposition Extravagants !, Anvers, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen, 2005, Maastricht, Bonnefantemuseum, 2006, pages 186-187. 2. Max J.Friedländer, Early Netherlandish Painting, volume XI ,The Antwerp mannerists ‒Adriaen Ysenbrant, édition consultée, Leyden‒ Sijthoff, 1974, pp.34-36, planches 64-66. 3. RKD (Rijksbureau voor Kunsthistorische Documentatie) sous le permalien n°42208 (https://rkd.nl/explore/images/42208). Le vieillard barbu enturbanné à droite de la Circoncision, derrière le prêtre, est comparable à certaines des figures très typées de notre tableau. 4. Ce type de composition pour l’Ecce Homo se retrouve dans la peinture de cette époque, par exemple chez le maître du Saint-Sang (Bruges, église Saint-Jacques), anonyme suiveur de Juan de Flandres (Lublin, université catholique Jean-
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