ÉCOLE ROMAINE VERS 1620, D’APRÈS CARAVAGGIO L’incrédulité de Saint Thomas Toile Sans cadre Restaurations et manques Roman school c. 1620, after Caravaggio, The incredulity of St. Thomas, canvas, without frame, restorations and lacks 100 x 127 cm - 39,4 x 50 in. Notre toile est une reprise de l’un des chefs-d’œuvre du Caravage conservé au château de Sans-Souci, Postdam (toile, 107 x 146 cm ; Cf. Sébastien Schütze : Caravage, l’œuvre complet, 2015 ; Cat. 28, repr.). Commandé par Vincenzo Giustiniani et peint à Rome vers 1600, ce tableau est présenté dans une baguette noire à motifs dorés quand il est inventorié chez les Giustiniani en 1638. Il arrivera en Prusse en 1815, après la dispersion de cette collection italienne. Caravage montre l’instant où Thomas met le doigt dans le côté du Christ. Jamais on n’avait peint le sujet avec un tel réalisme même si déjà Dürer avait gravé le Christ guidant le doigt de Thomas vers sa plaie. Exprimant parfaitement la sensiblilité post-tridentine, le tableau fut très vite copié, du vivant de l’artiste : dès 1606, Vincenzo Giustiniani mentionne une copie de son tableau à Gênes. Parmi les copies des premières décennies du XVIIe siècle, mentionnons les suivantes : - L’incrédulité de saint Thomas, Musée des Offices, Florence (anc. coll. Carlo de Medici, toile, 108 x 146 cm) - L’incrédulité de saint Thomas, ancienne coll. prince G.Eristoff, Paris (toile, 104 x 139,5 cm ; Cf. Maurizio Marini : Michelangelo Merisi da Caravaggio «pictor praestantissimus», 1987, p. 334, repr.) - L’incrédulité de saint Thomas, église Saint-Antoine, Loches (toile, 112 x 143 cm, 1605 ; Cf. [Expo. Paris, musée Jacquemart-André, 2018] Caravage à Rome, amis et ennemis, repr. p. 67, fig. 32) L’artiste qui a réalisé celle que nous présentons s’est attaché à reprendre la technique du Caravage: des incisions visibles sur le pourtour des figures en ont fixé la première idée.