LOT 82 FRANÇOIS DE TROY (Toulouse 1645-Paris 1730)Le jeu du pousse-...
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FRANÇOIS DE TROY (Toulouse 1645-Paris 1730) Le jeu du pousse-épingle Toile Cadre en bois sculpté et doré du XVIIe siècle Porte une inscription au revers: Louis Tocqué / 1696)1772 / élève de Nattier The «pousse-épingle» game, canvas, in a 17th century carved and gilt-wood frame, bears an inscription on the back: Louis Tocqué / 1696)1772 / élève de Nattier 52 x 64 cm - 20,5 x 25,2 in. Au cœur d’un riche appartement, François de Troy représente une jeune mère regardant ses enfants jouer. Précédant d’un demi-siècle l’Emile, le peintre toulousain semble s’attacher aux nouvelles conceptions de la famille. En effet, au cours du siècle des Lumières, le noyau familial se transforme et cette représentation intime en figure les prémices. La scène se déroule dans la sphère de l’intime, du foyer. Autour d’un guéridon Louis XV, un jeune garçon et sa sœur jouent au «pousse-épingle». Ce jeu d’adresse, ancêtre des «jonchets» et du mikado, consiste à retirer, avec un crochet, certaines baguettes du plateau sans déplacer les autres. Les pièces les plus importantes sont identifiées à l’aide de rubans colorés que le peintre figure par de légères taches rouges. Sans représenter de grandes scènes d’histoire, François de Troy parvient à nous faire ressentir la tension d’une scène de la vie quotidienne. Les sourcils froncés, la main tendue contre son frère excité, la petite fille s’apprête à «tirer son épingle du jeu». Sa concentration contraste avec les mouvements désordonnés du jeune garçon, qui s’agite nerveusement, dans la fébrilité de l’action. Plus impassible que son fils, la jeune mère observe elle aussi ce jeu d’équilibre. Assise dans un fauteuil imposant, les mains croisées, elle se penche légèrement et regarde tendrement la joute enfantine. Elle est vêtue d’une «robe volante» et maintient ses cheveux attachés grâce à un voile léger. Cette mode, comme la technique du peintre, inscrit le tableau entre 1715 et 1730. À cette époque, la couleur nacrée devient la signature de François de Troy. Par les rehauts blancs, il fait vibrer le tissu et la vivacité de sa touche illumine la matière. Ce traitement particulier du reflet se retrouve dans la robe de la petite fille, qui oscille entre les différentes teintes de blanc, allant du crémeux à l’ivoire, du gris cendré au rose poudré. Les trois figures semblent surgir d’un décor de théâtre. À gauche, un rideau délimite l’espace scénique tandis que les détails de l’appartement disparaissent dans un camaïeu safrané. À l’arrière-plan, un chien et un chat se disputent un chapeau à plume ; un oiseau les regarde en criant depuis le rebord du canapé ; à droite, dissimulé dans l’ombre du décor, un jeune chiot se bat courageusement contre un vieux livre. Cette agitation s’oppose à la concentration qu’exige le jeu du «pousse-épingle» et dévoile les chamailleries à venir. Dans sa conception iconographique et dans sa technique, ce tableau se rapproche de «La collation» (collection privée, 1727). François de Troy y dévoile l’intimité de deux femmes lors d’une pause gourmande. Vêtues elles aussi de «robes volantes», elles évoluent dans un décor théâtral pour mieux faire entendre leur bavardage.
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37, rue des Mathurins 75008 Paris, France
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