Christophe HUET (Pontoise 1700-Paris 1759) Sanglier gardé par deux chiens ; Loup attaqué par des chiens Paire de toiles Sans cadre Le «Sanglier gardé par deux chiens» signé et daté en bas à gauche : «C. Huet 1731» Wild boar guarded by two dogs; wolf attacked by dogs, pair of canvasses, without frame The «Boar guarded by two dogs» signed and dated at the bottom left-hand corner: «C. Huet 1731» 195 x 145 cm - 76,8 x 57,1 in. Provenance Château dans l’Oise, jusqu’en 2000, puis une propriété des environs de Compiègne. Christophe Huet est un artiste que l’histoire de l’art sort de l’oubli. En 1882, la notice que lui consacraient Emile Bellier de la Chavignerie et Louis Auvray dans leur Dictionnaire Général des Artistes de l’école française se limitait à ces quelques mots, ignorant jusqu’à son prénom : «Huet (C.) peintre, vivait à Paris vers 1750 ; c’est le seul renseignement que nous avons sur cet artiste. On voit de lui au musée de Nantes : Un chien en arrêt sur des perdrix». Signé et daté 1740, ce tableau fut probablement celui exposé au Salon de 1756». Ce sont ici deux tableaux inédits qui viennent s’ajouter au corpus de cet artiste. Datés 1731, il faut les situer assez tôt dans sa production, en tout cas entre l’épagneul en arrêt devant un trophée de chasse peint en 1728, de la galerie Emmanuel Moatti, Paris, en 2002 (toile, 94 x 126,8 cm, signé et daté C.Huet 1728) et l’ensemble des dix grandes toiles animalières peintes en 1734 et 1735, probablement commandées par la princesse de Clermont pour son hôtel du Petit-Luxembourg à Paris et aujourd’hui au musée Condé, Chantilly. Ces «singeries» sont les chefs d’œuvre de l’artiste. Plus de vingt ans après ce cycle, il peint plusieurs portraits de chiens pour madame de Pompadour. Connus par la gravure, l’un d’eux est passé en vente en 2011 (Portrait de Mimi, le king-charles de madame de Pompadour, toile, 81 x 100 cm, gravé par Etienne Fessard, daté 1758 ; vente Paris, Drouot-Richelieu, S.1, 30 mars 2011). Nous savons peu de choses sur sa formation mais nous pouvons facilement percevoir l’influence exercée sur lui par les deux très grands peintres animaliers François Desportes (1661-1743) et Jean-Baptiste Oudry (1686-1755). Comme eux, il a étudié les animaux de la ménagerie de Versailles.