JAPON, première moitié du XIXème siècle Inrô à quatre cases à décor de grues parmi les pins en laque nashiji et taka-makie sur fond roiro, incrustations de nacre, deux grues sont en incrustation de shakudo et shibuichi. Signé Kanzan saku Egawa et Mototoshi (ce dernier sur une tablette en métal). Ojime en pierre bleue et netsuke en ivoire représentant une feuille pliée sur laquelle sont posées une mouche et une araignée, non signé, XIXème siècle. L. de l'inrô 7,3 cm AS Manques à une grue Le ciseleur qui réalisa une partie du décor de cet inrô, du nom de Mototoshi (Haynes 05954.0), fut actif durant la première moitié du XIXème siècle et était un élève de Nanjo Motonaga ainsi que du premier Motozane. Il faisait partie de l'école Mito, province de Hitachi. Edward Wrangham souligne à son sujet qu'il réalisa des décors pour des inrô signés Kakosai, Koshosai et Koma Sozan (cf. Wrangham, 1995, p.188). La signature Kanzan de l'inrô que nous présentons ici est rare. Ce laqueur serait probablement, en raison de sa collaboration avec Mototoshi, à placer dans l'entourage de Sozan et de l'école Koma. Melvin et Betty Jahss mentionnent quant à eux un laqueur de ce nom qu'ils lient à la production de Ipposai et des nombreux artistes qui s'y rattachent (cf. Jahss, 1971, p. 411). Enfin, la mention de Egawa interroge car elle fait référence à la famille de ciseleurs du même nom originaires aussi de Mito dont le plus célèbre membre fut Toshimasa (Haynes 10412.0) qui travailla également sur des inrô (cf. Wrangham, 1995, pp.306-307). Bien qu'également originaire de Mito, Mototoshi est rattaché par Haynes à la famille Morita. Les grues et le pin étaient deux symboles de longévité dans l'ancien Japon.