FRAGMENT DE SOIE ROUGE PEINTE EN BLANC, ET DE BANDES JAUNES ET NOIRES. 26 x 2 cm. (Traces de crasse sur une grande partie du fragment, une partie ayant gardé ses couleurs originelles) Présentée avec un papier de provenance de la fin du du XVIIIe siècle, début du XIXe siècle « Parcelle du drapeau des Suisses indignement massacrés à Paris le 10 août 1792. » Historique : Ce fragment de soie peinte pourrait appartenir à un drapeau (ou à une cravate d’un des drapeaux) des Gardes suisses. Les drapeaux de l’unité furent pour la grande majorité enterrés dans les casernes de Rueil et de Courbevoie les 4 et 8 août 1792 par les hommes du régiment. Cinq le furent à Courbevoie (dont un drapeau plus ancien) et six à Reuil dont quatre drapeaux qui n’étaient plus en service. D’autre part, trois , dont le drapeau blanc, étaient aux Tuileries lors de la journée du 10 août de sinistre mémoire pour les Suisses. On connait partiellement le destin de ces drapeaux. Ceux de Rueilme un drapeau des Tuileries passeront par l’assemblée nationale avant d’être brulés le 14 aout 1793. Ceux de Courbevoie seront retrouvés sans qu’on en sache plus sur leur destin. Le décor de notre fragment, peint, ne semble pas correspondre aux modèles des drapeaux utilisés en 1792, dont les flammes de couleurs étaient cousues mais il pourrait s’agir d’un élement de cravate ou d’un drapeau plus ancien. En l’absence de provenance, le fragment et son papier de provenance ayant été trouvé dans un livre de l’époque révolutionnaire, nous ne pouvons que constater que la crasse se trouvant sur notre fragment pourrait correspondre à un des drapeaux enterrés. Bibliographie : Actes du colloque sur les Gardes suisses (1988) Nous remercions M.Jean-Philippe Ganascia, président de la Sabretache pour son aide précieuse.