LOT 12 Marcel Philibert GENOD (1795 1862). Un prisonnier d'état...
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Marcel Philibert GENOD (1795-1862).Un prisonnier d'état sous Louis XIII. La femme de ce prisonnier trompe la vigilance des gardes, et descend son enfant par la croisée de la prison, 1833.Huile sur toile.Signé et daté en bas à droite.74 x 54 cm.Exposition :-Salon de 1835, Paris, Musée du Louvre, présenté au catalogue sous le numéro 892.OH Littérature en rapport :-Explication des ouvrages de peinture et dessins, sculpture, architecture et gravure des artistes vivans exposés au musée Royal, Paris, Dubray éd., 1835, p. 89, cat. 892.-« Artistes lyonnais contemporains. Genod », dans Revue du Lyonnais, 1853, Tome 1, sé à Paris au Salon de 1835, ce Prisonnier d'Etat sous Louis XIII est un exemple vibrant de la pérennité du style troubadour et de sa réussite au sein de l'école lyonnaise. Né au début du XIXème siècle dans l'atelier de Jacques-Louis David, sous l'impulsion des Lyonnais Fleury Richard et Pierre Henri Révoil, le style troubadour porte un regard sur l'époque médiévale et se nourrit des maitres flamands et hollandais rejetant ainsi les inspirations antiques du néoclassicisme. Michel Philibert Genod reprend ici les caractéristiques mises en place quelques décennies plus tôt par son maitre Révoil. La manière de peindre se caractérise par sa finesse, sa précision, sa préciosité même. L'attention aux détails, notamment dans les costumes, inscrit Genod dans cet héritage et trahit, dans la précision du rendu des matières, le regard porté sur la peinture flamande. La palette lumineuse et légère, la touche soucieuse et léchée représentent avec justesse les sentiments humains dans une scène pleine d'intimité. L'originalité de Genod réside dans sa désaffection pour les figures illustres du passé que Révoil et Richard mettaient en scène dans des sujets anecdotiques et empreints d'intimité. Libéré de ces références à des personnages historiques, il déploya ainsi tout au long de sa carrière la force de son imagination. Conservant une certaine vérité historique dans les costumes et les détails, le « Greuze lyonnais » s'en servit habilement pour fixer dans l'éternité les sentiments humains, véritable sujet de ses oeuvres. Ainsi, l'on voit ici un jeune prisonnier embrassant tendrement le front de son tout jeune enfant que sa mère vient de descendre à l'aide d'une corde. Genod joue ici subtilement sur la gestuelle afin de rendre le charme et la douceur de ce moment. Seul le visage du père est visible mais il n'est pourtant pas expressif. Les yeux fermés, c'est plus la théâtralité des mouvements qui vient suggérer cet instant de bonheur précieux. Cette mise en scène est reprise dans plusieurspositions de l'artiste ; ce baiser sur le front d'un nourrisson se retrouve par exemple dans La fête du bisaïeul (Lyon, musée des Beaux-Arts, n°inv. A231). Genod met souvent en place une lumière latérale héritée des maitres hollandais. Cette source de lumière devient ici l'axe narratif qui guide le regard des mains de la femme de ce prisonnier jusqu'au baiser de l'affect
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