Ecole de Castille, vers 1500 Déposition de croix Panneau de retable Peinture mixte sur panneau de conifère 122 x 153 cm Le panneau, constitué de sept planches renforcées au revers par trois traverses horizontales a conservé les moulures verticales en bois doré et sculpté du cadre d’ rigine. Fentes au panneau visibles Surface picturale : restaurations anciennes La scène dominée par la croix et l’ chelle autour desquelles tournoie une volée d’ nges, se déroule au premier plan d’ n large paysage de collines, éclairé par un ciel crépusculaire. Le Christ mort, vêtu du seul perizonium est étendu à terre sur un linceul maintenu par Joseph d’ rimathie et sainte Madeleine, identifiable grâce au pot d’ nguent posé à terre près d’ lle. Derrière le corps sans vie, la Vierge et saint Jean l’ vangéliste pleurent, accablés de douleur, tandis que deux saintes femmes angoissées observent la scène. A droite, debout, on reconnait Nicodème, tenant dans sa main droite le marteau ayant servi à détacher le Christ de la croix et, à gauche, saint Jérôme pénitent reconnaissable à son chapeau de cardinal placé à ses pieds. La présence de ce dernier saint ainsi que les dimensions importantes de ce panneau inédit, pourvu des colonnettes de son ancien cadre, indiquent son appartenance à un retable destiné au sanctuaire d’ nemunauté hiéronymite, dont les ermites de saint Jérôme s’ tablirent principalement en Espagne à partir du milieu du XVe siècle. L’ nfluence prépondérante de l’ rt flamand qui se répand dans le royaume de Castille à partir de cette époque, grâce aux relationsmerciales, politiques et artistiques entre les Flandres et la péninsule ibérique est ici repérable : en témoignent laposition, issue de modèles flamands (on pense à Quentin Metsys et sa Déposition pour la cathédrale d’ nvers en 1511) le traitement en plis cassés des draperies chamarrées ainsi que le réalisme prononcé des expressions. Il faut sans doute replacer l’ xécution de ce panneau en Castille par un artiste, anonyme, au style émotif et familier, mais encore lié aux traditions gothiques par le traitement des auréoles poinçonnées et plates. Il dut travailler dans la région de Tolède, si l’ n en juge par la topographie du paysage représenté, dont les édifices crénelés et le pont fortifié enjambant la rivière semblent évoquer cette cité.Expert : M. Alexis Bordes - 06 10 80 64 34