LOT 168 COMMODE ROYALE D'ÉPOQUE LOUIS XV Livrée par Gilles Joubert en 1752 au Château de Fontainebleau En
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COMMODE ROYALE D'ÉPOQUE LOUIS XV Livrée par Gilles Joubert en 1752 au Château de Fontainebleau En placage de bois de violette, ornementation de bronze ciselé et verni rapportée, dessus de marbre rouge de Rance, la façade ouvrant par cinq tiroirs sur trois rangs, les montants surmontés de bustes de Mercure et Diane agrémentés de rinceaux de feuillage, les côtés évasés, les pieds cambrés agrémentés de sabots en bronze, le dos portant le numéro d'inventaire peint au pochoir et à l'encre noir " F " sous couronne royale " No. 147 " et le numéro No. 1722 effacé, le plateau de marbre marquée en dessous au pochoir " F " sous couronne royale " No. 147 " et une inscription effacée No. 1722. H. : 90 cm (35 ½ in.) l. : 145 cm (57 in.) P. : 66 cm (26 in.) Provenance : Madame Adélaïde, située dans son Cabinet d'Assemblée au château de Fontainebleau en 1752. Bibliographie : Cette commode sera reproduite dans la monographie, actuellement en préparation, que Daniel Alcouffe va consacrer à Antoine-Robert Gaudreau. A royal Louis XV gilt-varnish bronze mounted and kingwood commode, delivered by Gilles Joubert in 1752 for Fontainebleau Castle Les marques d'inventaire présentes au dos et en dessous du plateau de marbre de notre commode, nous permettent de l'identifier comme étant celle livrée par Gilles Joubert, fournisseur du Garde-Meuble et ébéniste du roi, le 15 septembre 1752, pour le cabinet d'Assemblée de Madame Adélaïde, fille de Louis XV au Château de Fontainebleau. L'entrée du Journal du Garde-Meuble de la Couronne, la décrit ainsi : "Pour servir au cabinet d'assemblée de Madame Adélaïde de France au château. 1722. Une grande commode de bois violet à placage à dessus de marbre des Flandres ayant par devant cinq tiroirs dont deux grands et trois petits fermant à clef, avec six portants, entrées de serrure, chutes et ornements de cuivre en couleur d'or, logue de 4 pieds ½ (146 cm) sur 25 pouces de profondeur (67,5 cm) et 32 pouces de haut (86,4 cm)" (Archives Nationales, O1 3315, fol. 129 vo). Dans l'inventaire dressé en 1786, on retrouve la trace de notre commode dans la Pièce des Nobles du comte d'Artois, frère du Roi, où elle était décrite de façon erronée comme ayant quatre et non cinq tiroirs : "1722. Une commode de marqueterie à tombeau à 2 grands et 2… tiroirs, poignée entrée chute et sabots de bronze en couleur dessus de marbre Rance de 4 pieds ½ (146 cm) de large". Le numéro 147 précédé du monogramme F couronné, pour Fontainebleau, également présent sur notre commode, correspond à la nouvelle numérotation établie par Thierry de Ville d'Avray, intendant général des Meubles de la Couronne, et seule utilisée dans l'inventaire de septembre 1787. Dans ce dernier, notre commode était toujours en place dans l'appartement du comte d'Artois et ainsi décrite : "147. Une commode de marqueterie à tombeau à 2 grands et 2 petits tiroirs, entrées et poignées, chutes et sabot de bronze en couleur à dessus de marbre Rance de 4 pieds ½ de large (146 cm)… 300 livres". Les bronzes d'ornement furent malheureusement remplacés au cours du XIXe siècle. Les mêmes chutes en espagnolettes remplaçant les bronzes d'origine se retrouvent sur une commode comparable livrée en 1740 par Gaudreaux pour la chambre à coucher de Madame Henriette, sœur de Madame Adelaïde. Cette dernière se trouve toujours dans les collections du château de Fontainebleau et est illustrée dans P. Verlet Le Mobilier Royal Français, Paris, 1990 Vol. I, pl. II. Nous apprenons ainsi qu'elle porte une étiquette manuscrite qui indique sa provenance la plus récente : "Achetée à Fontainebleau chez Decker, le 23 mars 1869". Aussi pouvons-nous envisager que notre commode ait quitté Fontainebleau pour se retrouver des années plus tard chez le marchand Decker qui dut remplacer les bronzes de manière identique sur les deux commodes. Gilles Joubert Gilles Joubert commence à travailler pour le Garde Meuble de la Couronne en 1748 avant de devenir dix ans plus tard ébéniste ordinaire du roi. De 1763 à 1774, il succède à Jean-François Oeben et précède Riesener dans les fonctions d'ébéniste du roi, devenant une sorte de maître d'œuvre vers lequel convergent toutes les commandes de fournitures pour les demeures royales. Ces commandes prennent une telle ampleur qu'il dut en sous-traiter une partie à des confrères comme RVLC, Marchand et Criaerd. En 1771, au sommet de sa carrière alors qu'il est âgé de 82 ans, Joubert livra 160 pièces au Garde Meuble dont 39 sont des meubles majeurs richement ornés de bronzes dorés. * Ce spécimen réalisé dans des parties et fragments de bois de violette (Fabaceae Dalbergia cearensis) est bien antiérieur au 1er juin 1947. Il est classé à l'Annexe II au titre de la Convention de Washington, à l'Annexe B du Règlement Communautaire Européen 338/97 du 09/12/1996, ainsi qu'au Code de l'environnement français. Pour une sortie de l'UE, un CITES de ré-export sera nécessaire, celui-ci étant à la charge du futur acquéreur.
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2017/12/03
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