LOT 5 RENÉ MAGRITTE (1898-1967)
Viewed 247 Frequency
Pre-bid 0 Frequency
Name
Size
Description
Translation provided by Youdao
RENÉ MAGRITTE (1898-1967) LE DESSIN POUR MON NOUVEAU TABLEAU Aquarelle et crayons sur papier millimétré Signée en bas à droite Mention ‘originale de mon mari René Magritte, Georgette Magritte, Bruxelles 1973’ Watercolor and pencils on graph paper; signed lower right; annotated 'originale de mon mari René Magritte, Georgette Magritte, Bruxelles 1973' 21,5 x 25 CM • 8 1/2 x 9 7/8 IN. Notes PROVENANCE Vente, Binoche & Godeau, Paris, 29 juin 1990, lot 73. Acquis au cours de cette vente par l'actuel propriétaire. Collection particulière, Belgique. ŒUVRES EN RAPPORT Dessins pour A little of the Bandit's Soul, 1960 Hommage à Alphonse Allais, 1964, gouache sur papier, 35 x 54 cm, collection particulière La présence d'esprit, huile sur toile, 1960, collection particulière, en prêt au Museum Folkwang (Allemagne) "Le cigare qui se termine… en queue de poisson est certes improbable, mais n’en traduit pas moins – ou d’autant mieux – l’idée que, dans la métamorphose, passé et futur se conjuguent pour une unité nouvelle et organique. Le cigare – le feu – et le poisson – l’eau, le chaud et le froid, le sec et l’humide, autant d’apparents contraires qui fusionnent dans une entité originale." Raymond Baustert, Tonia Raus, Frank Wilhelm, Cigare-Poisson - La métamorphose : un procédé à l'œuvre, colloque, Université du Luxembourg, 2007. "La peinture n'a pas d'épaisseur : ainsi ma peinture au cigare, par exemple, n'a pas d'épaisseur, de matière perceptible. L'épaisseur du cigare est dans l'esprit. Cela ne manque pas d'importance si le souci de la vérité a de l'importance. En effet, un tableau conçu et peint avec cette préoccupation doit avoir le caractère univoque d’une image. Ce n'est pas un cigare que l'on voit, mais l'image d'un cigare. Ce que l'on voit dans un objet est donc, selon les calculs de Magritte, un autre objet caché. Dans le cas du violon, par exemple, dans A Little of the Bandit's Soul, il fallait une cravate blanche et un col amidonné. [L’œuvre que nous présentons reprend l’iconographie typique de Magritte et ses détournements. Ici, c’est l’horloge, dans le brouillard, comme l’indiquent l’annotation et les chiffres désordonnés, qui se pare de la cravate, du col et de l’incontournable chapeau.] L'intention de Magritte était de créer, à partir du flux de l'existence, des images autonomes et fixes dont l'existence ne dépendrait plus d'aucune connaissance que nous pourrions avoir et serait indépendante de nos idées sur les objets. De cette façon, les formes du monde visible contourneraient leurs fonctions éventuelles et seraient restituées à leur identité absolue. Les œuvres achevées vers 1936 sont liées à la recherche systématique de Magritte d'un effet poétique "déconcertant", parallèle à la "rencontre accidentelle" de Lautréamont1 entre deux réalités distantes l'une de l'autre. L'effet "déroutant" a été précisément obtenu en déplaçant un objet emprunté à la réalité et en le resituant hors du champ de son propre pouvoir. Les objets familiers ont ainsi été discrédités sans que leur apparence soit réellement altérée. […] La vision du monde ainsi créée ne contredit pas ouvertement les faits de l'observation ordinaire. Cette "maturité" de l'objet, sevré de sa source et abandonné à la recherche de relations autres que familières, est une réalisation majeure du surréalisme." Texte original en anglais de Suzi Gablik 1 "Beau comme une rencontre fortuite sur une table de dissection d’une machine à coudre et d’un parapluie". in Les chants de Malador, Chant VI, strophe 1 “Painting has no thickness : thus my painting with the cigar, for example, has no perceptible material thickness. The thickness of the cigar is in the mind. This is not lacking in importance if a preoccupation with the truth has any importance. In fact, a painting conceived and painted with this preoccupation must have the unequivocal character of an image. It is not a cigar which one sees, but the image of a cigar. […] What one sees in an object, then, according to Magritte’s calculations, is another object hidden. In the case of the violin, for example, what was needed was a white tie and starched collar: A little of the Bandit’s Soul. The idea of a knot had been clairvoyantly implicit throughout. At intermediate stages in the development of the final idea, the violin appeared knotted into a girl’s hair-bow, and intertwined with a snake, until finally the knot resolved itself as part of the bow tie on the starched collar of the violinist. Magritte’s intention was to create, from the flux of existence, autonomous and fixed images whose existence would no longer depend on any knowledge we might have and would be independent of our ideas about objects. In this way, forms of the visible world would bypass their contingent functions and be restored to their absolute identity. […] The paintings of the next phase, ending in 1936, were linked to Magritte’s systematic search for ‘bewildering’ poetic effect, which would run parallel with Lautréamont’s poetic effect, which two mutually distant realities. The ‘bewildering’ effect was specifically obtained by displacing an object borrowed from reality and resituating it outside the field of its own power. Familiar objects were thus undermined without actually having their appearance altered. The vision of the world which was created in this way did not openly contradict the facts of ordinary observation. This ‘coming of age’ of the object, weaned from its source and left to seek out relations other than familiar ones, was a major achievement of Surrealism.” Suzi Gablik, Magritte, Thames and Hudson, Londres : 1972, pp. 102–106.
Preview:
Address:
Paris, FR
Start time:
Online payment is available,
You will be qualified after paid the deposit!
Online payment is available for this session.
Bidding for buyers is available,
please call us for further information. Our hot line is400-010-3636 !
This session is a live auction,
available for online bidding and reserved bidding